Athlé : La santé de l’athlète africain en question
Publié le mardi 14 novembre 2006 à 11h20min
Pour sauvegarder son patrimoine sportif et inciter ses champions à s’impliquer dans la lutte contre les endémies, en particulier le Sida, qui ravagent le continent noir, la confédération africaine d’athlétisme (CAA) lance le programme "La santé de l’athlète africain".
La question est la suivante : et si demain, à cause du Sida, mais aussi de la tuberculose, du paludisme, de la malnutrition, le patrimoine des athlètes africains, qui dominent les épreuves mondiales de demi-fond et de fond depuis un quart de siècle, se tarissait ? Ou venait même à disparaître ? "Ce serait une grande perte pour l’Afrique, mais aussi l’humanité", estiment les observateurs. Ils font d’ailleurs remarquer que les haut-plateaux éthiopiens et kényans, où se reproduisent dans des conditions idéales (altitude, alimentation, mode de vie) des dynasties de champions de l’athlétisme, étaient menacés par les endémies, du fait même des contacts toujours plus fréquents avec le monde extérieur.
"L’objectif est d’emmener les jeunes africains au plus haut niveau de la pratique du sport par l’amélioration de leur santé", souligne Hamad Kalkaba Malboum, président de la CAA. Autour de ce thème, la confédération africaine d’athlétisme organisera les 25 et 26 avril 2007 un symposium à Dakar (Sénégal), associant scientifiques de renommé internationale, athlètes et donateurs potentiels. "Qui mieux que les athlètes peuvent être les ambassadeurs auprès des jeunes qu’ils font rêver ? Aux champions, je dis <