Marathon d’Albi : Benjamin Bitok et le doublé Kenyan
Publié le lundi 27 avril 2009 à 08h13min
Le 31 ème marathon d’Albi a une fois de plus été un gros succès populaire. Ils étaient 1600 tout rond a obéir aux ordres du starter hier matin. La plupart a rallié l’arrivée malgré des conditions météorologiques difficiles, heureux d’avoir été au bout de soi-même.
Comme à l’accoutumée, les premiers étaient arrivés depuis bien longtemps que la longue litanie des participants se pressait encore sur la piste du Stadium. Benjamin Bitok était frais comme une rose quelques minutes à peine après son arrivée. Dans un excellent temps de 2h18’08’’, le Kenyan s’est imposé pour la deuxième fois dans le Tarn après son succès en 2007. « Il fallait gérer ma course. J’ai évité de partir trop vite en restant dans le groupe de tête. J’ai accéléré à mi-course… » La course à pied paraît simple racontée ainsi. Loin derrière, l’algérien Azzedine Sakri terminait second (2h23’51’’) tandis que le vainqueur de l’année dernière, le russe Alexandre Krestianinov complétait le podium en 2h25’50’’. « Les conditions météo ont permis ces bonnes performances », expliquait Philippe Aubert, grand organisateur de la compétition. « L’an passé avec la canicule, les organismes avaient beaucoup souffert. Ce n’est le cas cette année ». Le triomphe kenyan a été complet avec le succès chez les féminines de Margaret Wangui (2h46’50’’) devant Natalia Chatkina (2h49’50’’) dont le mari a terminé 4 ème chez les hommes.
Les semi-marathoniens ont eux aussi réalisé de meilleures performances que l’année passée. La palme revient au maçon de La Primaube Benoît Dunet, vainqueur en 1h11’05’’. Dunet, comme les huit premiers séniors de la course, a réalisé les minimas pour les championnats de France de la spécialité. Le premier tarnais est le vétéran carmausin Laurent Maurel, bon sixième à un peu plus d’une minute du vainqueur. Pas de surprise chez les féminines avec le succès de la sociétaire du Stade Toulousain Houria Fréchou en 1h25’32’’ devant la toute jeune Florence Réveillet, 18 ans à peine et gabarit de poche dont on devrait recauser bientôt, et la catalane Olga Planas Ferrer (1h29’) pour le plus grand bonheur de la forte délégation venue de Girona.
1600 engagés sous la pluie
Les participants au 31 ème marathon d’Albi le savaient bien. Tous les prévisionnistes étaient pour une fois d’accord là-dessus. Il allait pleuvoir ce dimanche partout en France et sur Albi en particulier. A défaut d’avoir appris les vers du poète, « La pluie tombe infinie, les horizons s’enfuient… », chacun a ainsi pris ses précautions pour courir la course populaire, le semi ou le marathon dans les meilleures conditions. La ligne de départ était donc un florilège de vêtements de pluie bigarrés, sacs poubelles transformés en imperméable, ponchos divers et variés. Quelques courageux avaient toutefois choisi une tenue estivale. Ainsi Pierre de Drémil Lafage, 40 marathons à son actif : « La pluie ou le froid ne me dérangent pas. Que les températures soient négatives ou avoisinent les 30 degrés, pour moi c’est pareil. Le froid ou l’humidité c’est dans la tête. L’important c’est toujours de bien s’alimenter ou de bien s’hydrater ».
Pour Jean Paul, écouteur sur les oreilles « j’écoute Radio Classique quand je cours », le sac poubelle en guise de vêtement de pluie était de rigueur : « La pluie c’est un peu embêtant, mais j’ai consulté la météo internet avant de partir, çà devrait se calmer. Du moment que le vent ne souffle pas trop cela devrait aller ». Pas loin de là, sur le parking du stadium qui avait tendance à ressembler à une ruche multicolore, une bande de joyeux drilles achève de se préparer. Ils viennent de Perpignan, posent pour la photo et se balancent des vannes. « Nous sommes les Baroudeurs des Aspres… ». La bonne humeur n’exclut pas le professionnalisme : aide mémoire sur les temps de passage, petite alimentation, vêtements chauds…
« On a l’habitude de courir des marathons sous le soleil, on a couru à Rome ou à Barcelone, mais on sait s’adapter. L’humidité est gênante surtout pour les pieds. Il faut avoir de bonnes chaussures, imperméables, car les ampoules peuvent être extrêmement handicapantes sur un marathon ou semi. La qualité des vêtements est importante aussi… Et comme on vise un temps proche des trois heures, on met tous les atouts de notre côté ». Encore plus loin sur la ligne de départ, les cadors de la course n’ont pas ces états d’âme, même si le visage fermé du Russe Alexandre Krestianinov, vainqueur en 2008, montre bien que les conditions ne sont pas optimales. Pas sûr qu’il ait eu le temps, ou l’envie, de repenser aux vers de Paul Fort.
* Article publié par Dominique Jeay
Voir en ligne : La Dépêche
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