Marathon de Reims : Sous le pavé, le paradis...
Publié le samedi 17 octobre 2009 à 13h14min
Orphelin de son rédempteur kenyan, l’épreuve rémoise, point fort d’une grande journée pédestre, se contenterait cette fois d’un chrono autour de 2h09’.
Prudent comme peut l’être un vieux berger du Mont Kenya, il avait astucieusement esquivé la question. « Reviendrai-je l’an prochain pour tenter de réaliser le triplé ? Je n’en sais rien ». C’était il y a douze mois, David Kiyeng n’avait que 25 ans. Affamé comme peut l’être un jeune marathonien africain en quête de gloire et d’argent, il avait, de sa longue foulée et de son allure dégingandée, redonné vie au marathon de Reims. Avant lui, jamais un athlète n’avait bouclé aussi vite une épreuve champenoise trop longtemps restée coincée sous les ailes de l’échalas belge, Vincent Rousseau. Réussir 2h07’53" sur un tracé si tortueux et ennuyeux par endroits, c’est une vraie perf. Confirmée d’ailleurs six mois plus tard à Paris où Kiyeng se classait 2 ème en 2h06’14", soit 1’30 de mieux que dans la cité des Sacres. « Aujourd’hui, il fait partie du gotha mondial, explique René Auguin, le responsable du plateau élite à Reims, et est désormais hors de portée de notre bourse ».
Moins de 2h09’ ?
Sans Kiyeng, l’épreuve de demain trouvera-t-elle au sein de la cohorte d’Africains au départ de sa 26 ème édition, un nouveau prodige ? « On le souhaite, explique Auguin, mais rien n’est moins sûr. Nous en sommes toujours à espérer une révélation ». Méfiants, mes organisateurs ne prendront pas de risques. « On vise un chrono à moins de 2h09’ en misant sur des coureurs frais. Pour le reste, il faut espérer que la météo nous soit favorable et que le groupe de tête ne se désagrège pas trop vite ». Rentrant des Mondiaux du semi-marathon, Simon Munyutu aura la lourde tâche d’imprimer le tempo. Le militaire du 30 ème Régiment d’Artillerie de Suippes, accompagné du Kenyan Kibet, précieux dans ce rôle à Paris au printemps dernier, devrait assurer. Restera aux prétendants à la succession de David Kemboi Kiyeng de prendre leur responsabilité lors d’un final qui a enterré bien des ambitieux.
Réduction de budget oblige, l’épreuve féminine sera réduite à un duel… à trois. Après son abandon à Berlin, la Française Killech Fauvel, effectue sa première véritable tentative sur 42,195 km. « Le record sera difficile à battre », soutient Auguin. Les 400 vétérans (parmi lesquels moins de 30 féminines) qui disputeront pour l’occasion leur championnat national, profiteront-ils de leur dimanche en Marne pour réussir un bon chrono ? Ce ne serait que la moindre des choses.
* Article publié par Gérard Kancel
Pour de plus amples informations sur cette course, consulter la rubrique "Agenda"
Voir en ligne : L’Union
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