Jungfrau Marathon : Succès pour Erik Hille et Laura Hottenrott

Le marathon de la Jungfrau est considéré comme l’un des marathons les plus difficiles au monde. Depuis Interlaken, les participants relèvent ce défi et franchissent de nombreux mètres de dénivelé. Même si les 10 premiers kilomètres sont assez plats, la route monte ensuite rapidement. L’arrivée se fait sur la Kleine Scheidegg, à 2095 m d’altitude, et le point le plus haut ne culmine pas à moins de 2205 mètres d’altitude.

Avec 1953 mètres de dénivelé positif, le fascinant marathon de la Jungfrau est une course exceptionnelle. Il n’est pas surprenant que le parcours de ce marathon soit souvent appelé le plus beau parcours de marathon du monde. Pendant la course, les marathoniens ont une vue sur des montagnes comme l’Eiger, le Mönch et bien sûr la Jungfrau. Le départ a lieu à Interlaken à 565 mètres d’altitude. L’arrivée se fait sur la Kleine Scheidegg, à pas moins de 2095 mètres. Un défi ultime pour les 4000 participants venus du monde entier en Suisse.

Des paysages alpins parmi les plus beaux du monde, avec le lac de Brienz, Lauterbrunnen, Wengen, la cascade du Staubbach, les pentes sous l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau.

Le 32ème Marathon de la Jungfrau s’est déroulé samedi dans l’Oberland bernois . Avec 4 000 participants, la course affichait complet, le New York Times l’ayant un jour qualifié de « plus beau marathon du monde ».

« Les 26 premiers kilomètres sont relativement plats, avec peu de dénivelé positif. Mais ensuite, il faut grimper de plus de 2 000 mètres de Lauterbrunnen jusqu’au glacier de l’Eiger », a déclaré Toni Alpinice, président du comité d’organisation, dans une interview accordée à BärnerBär. « C’est un test formidable ».

Chez les dames, Laura Hottenrott l’emporte donc, en 3h17’35", pulvérisant le record féminin du parcours. A noter qu’elle s’empare également de la 6ème place au scratch. Elle devance sa compatriote Kirsten De Baey-Ruszin, 2ème en 3h35’38" et la suissesse Martina Strähl, 3ème en 3h40’53".

Du côté des hommes, Erik Hille gagne donc, en 3h03’55". Il précède l’ukrainien Vitaliy Shafar, qui s’empare de la seconde place avec un chrono de 3h05’55" et l’écossais Robbie Simpson, qui complète le podium en franchissant la ligne d’arrivée en 3h06’49".

Le meilleure Suisse est Jérôme Furer à la 4ème place avec un chrono de 3h07’34".

Quelques extraits reflétant l’intensité et la beauté de la course :

"Les 25 premiers kilomètres du parcours sont relativement plats… Nous avons pris un rythme confortable… la montée s’annonce. Les rues des villages alpins… pleines de gens qui nous encouragent… avant Wengen, surnommé le Mur… la montée est abrupte… à chaque kilomètre franchi, je n’en revenais pas de ma force".

"Les vues deviennent de plus en plus époustouflantes… au-dessus de la limite des arbres… le sentier devient plus raide et rocailleux… les 500 derniers mètres de la course affichent une pente de 17 %. L’arrivée était surréaliste lorsque nous avons reçu nos médailles… près du glacier de l’Eiger".

Expériences des coureurs et des spectateurs

Les témoignages des personnes présentes dressent un tableau saisissant :

« Des paysages magnifiques d’un bout à l’autre !… Après environ 24 km de course sur route, on commence à grimper/randonner… les vues sont magnifiques… les cors des Alpes et les cornemuses étaient un vrai régal… »

« Je n’en revenais pas de ma force… les joueurs de cor des Alpes… m’ont donné la motivation nécessaire pour l’effort final, qui était encore implacablement en montée (les 500 derniers mètres de la course affichaient une pente de 17 %). L’arrivée était surréaliste… au pied du glacier de l’Eiger ».

« Les rues des villages alpins… étaient bondées de gens qui acclamaient… beaucoup de cloches à vaches… la course s’est brusquement transformée en marche alors que nous gravissions la montée raide avant Wengen, surnommée le Mur… »

« Je ne peux pas exagérer la beauté du paysage… la montée jusqu’à Wengen… 208 mètres de dénivelé positif sur un mile, ce n’est pas rien… Même si c’est l’expérience la plus difficile physiquement de ma vie, je recommande… à tout le monde… de participer à cette course. C’est vraiment incroyable ».