Marathon Metz Mirabelle : 7ème édition le 09 octobre 2016

Imaginez-vous sur l’autoroute A31 en train de courir. Vous y êtes ? Vous partez de Metz et vous terminez à Kanfen. Au total, vous aurez parcouru un marathon, soit un peu plus de 42 km … Une distance de folie ? Ça dépend pour qui et surtout ça dépend de votre préparation en amont.

Le marathon de Metz aura lieu le 9 octobre, soit dans quatre mois. Mi-juillet, à douze semaines de l’événement, la majorité des courageux qui prendront le départ cet automne commenceront leur préparation. Novices, comme confirmés, ils vont accrocher un plan d’entraînement sur leur frigo et vont tenter de s’y tenir.

Mais attention, il y a plusieurs écoles. Celle où on préconise d’avaler beaucoup de kilomètres, d’enchaîner les sorties longues. Avec comme objectif d’habituer le corps au volume d’entraînement afin d’être prêt pour l’effort ultime.

Et puis, il y a celle qui n’a d’yeux que pour la piste, les séances de vitesse, où le maître mot est "fractionné". Alors que choisir ? A 27 ans, le Messin Bastien Grandin a décidé de se lancer. Pour son premier voyage au bout de lui-même, il envisage tout simplement de passer la ligne d’arrivée. Par contre, pas de VMA (vitesse maximale aérobie) ni VO2 max (volume maximal d’oxygène) dans son programme d’entraînement. Le gérant d’un centre sportif à Metz va opter pour une accumulation de kilomètres. Son unique peur ? Manquer de temps. « Je bosse plus de 70 heures par semaine mais heureusement, ma compagne a décidé de relever le défi également, on va pouvoir s’entraîner ensemble, se réjouit le jeune homme. On va devoir enchaîner des séances le samedi soir et le dimanche matin pour travailler sur la fatigue. Ce sera plus simple de se motiver pour se lever à deux ! »

Pour Faby Consbruck, d’Amanvillers, ce sera également un baptême. Difficile pour cette assistante administrative de 43 ans de démystifier la distance. « On se dit bien qu’on part pour une balade de 4 ou 5 heures mais j’ai peur de ne pas le finir, de ne pas prendre du plaisir. C’est pourquoi je ne vais pas me préparer à la légère. Je vais faire attention à ce que je mange, à ce que je bois mais aussi prendre des compléments alimentaires et suivre mon plan d’entraînement concocté par un ami ».

Les trois phases de Marcel Schmidt

Ils sont nombreux les coureurs amateurs, aguerris sur marathon, à proposer des plans d’entraînement à leurs amis. Mais qu’en pense Marcel Schmidt, le président et entraîneur du club de Saint-Avold ? « Vous savez, j’ai 66 ans dont 41 ans de course à pied derrière moi. Personnellement, je ne suis pas pour une préparation sur dix ou douze semaines. Il faut commencer plus tôt. Une course de fond nécessite un travail de fond. Aux novices, je leur conseillerais de s’y mettre déjà maintenant, en juin. Mon plan se constitue de trois phases : une pour booster le corps en travaillant la vitesse, une pour favoriser l’allure moyenne et, pour finir, on borne pour être capable d’avaler des kilomètres. Finir un marathon, c’est exceptionnel mais mon but en tant que coach, c’est de revoir les coureurs dans quinze ans. Ça peut être très traumatisant pour le corps si on lui inflige des restrictions et un fort kilométrage d’un coup. Il faut y aller progressivement ».

* Article publié par Marjorie Beurton