Marathon de Madrid : Victoires pour Valentine Kipketer Jepkorir et Eliud Kiplagat Barngetuny

La marque de Kipketer a pris une minute et 24 secondes de retard sur le record du parcours établi en 2009 par le Turc Mehtap Sizmaz, tandis que la performance de Barngetuny était la deuxième plus rapide à Madrid.

L’événement féminin a débuté à un rythme soutenu. Emmené par l’Espagnole Javier Díaz, la leader Kipketer et sa compatriote Diana Chepkemoi Sigei ainsi que le trio éthiopien Fantu Zewude Jifar, Megertu Ifa Geletu et Waka Chaltu Tafa ont franchi les 10 premiers kilomètres en 35’36", bien dans le rythme.

Deux des favorites d’avant-course, l’éthiopienne Bethlehem Moges et Aheza Kiros, n’ont étonnamment jamais été dans le tempo ce dimanche.

Le peloton de tête a atteint la mi-course en 1h14’15", au-delà duquel seules Kipketer et Geletu ont pu suivre le rythme. Après 1h35’ de course, l’éthiopienne a commencé à perdre du terrain et il est devenu clair que, sauf catastrophe, Kipketer serait la gagnante finale.

La leader kényane, qui termina à une cinquième place méritoire au marathon de Chicago en octobre dernier et détient un PB de 2h23’02" sur la distance, a accéléré sur les kilomètres suivants pour passer les 30 kilomètres en 1h45’12", soit 1’27" devant Geletu.

Une fois que le lièvre a abandonné au km 37, Kipketer a couru la dernière section en solitaire. La hausse graduelle de la température (20° C à la fin) et les derniers kilomètres en montée l’ont empêchée de terminer sous les 2 heures et demie, mais elle a quand même obtenue une victoire écrasante en 2h30’40".

Geletu, en perte de vitesse, a été rattrapé au dernier kilomètre par Sigei, qui a terminé deuxième en 2h38’11" devant l’éthiopienne qui en termine en 2h39’12".

Dans la course masculine, les meneurs d’allure Nicholas Kirwa et Joseph Kiprono Kiptum ont mené les favoris dans les premières étapes, couvrant la première section de cinq kilomètres en montée en 16’39". Ils ont atteint les 10 kilomètres en 30’45" avec 12 hommes toujours en lice.

Après un temps de 45’46" au km 15, l’horloge indiquait un 1h04’36" prometteur à mi-course. A ce moment, pas moins de 10 athlètes restaient avec des chances de gagner : l’érythréen Samuel Tsegay, les kényans Kenneth Kiplagat, Ezekiel Mutai, Jackson Limo, Vincent Chepkok, Alex Bartilol, Alfonce Kibiwot et Eliud Barngetuny, l’éthiopien Shumie Gadisa et le bahreïni Alemu Bekele.

Comme prévu, le second semi s’est avéré beaucoup plus difficile que le premier en raison du profil du parcours et de la hausse des températures. Le passage en 1h47’41" au km 35 a clairement montré que le record du parcours (2h09’15") ne serait pas battu ce dimanche, car le peloton de tête avait plus d’une minute de retard. À ce moment-là, seul Bekele avait une chance d’empêcher une victoire kényane puisque six kényans restaient au devant.

Le rythme de Kiplagat a réduit le peloton à seulement trois hommes au km 37 : Kibiwott, Barngetuny et lui-même. Kibiwott a commencé à faiblir à deux kilomètres de l’arrivée. Alors, la course est devenue une bataille de deux hommes entre Kiplagat et Barngetuny.

Ce dernier a trouvé la faille durant le dernier kilomètre pour finir avec un nouveau record personnel de 2h10’15". En deuxième position, Kiplagat a également établi un temps record de 2h10’24", tandis que Kibiwott a terminé troisième en 2h10’32".

* Article publié par Emeterio Valiente