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Courir, dangereux pour le coeur ?

Publié le samedi 29 août 2009 à 08h00min

Ça ne manque pas, année après année, on entend des histoires d’horreur liées à la course à pied. L’an dernier, au Marathon des Deux rives à Québec, un coureur de 51 ans est décédé trois kilomètres avant de franchir la ligne d’arrivée, foudroyé par une crise cardiaque. Courir est-il dommageable pour le cœur ?

À partir d’un bassin de 3292268 marathoniens, des chercheurs de l’Université de Toronto ont établi un ratio d’un décès par 126000 coureurs en compétition. C’est beaucoup, dites-vous ? À titre de comparaison, on aurait une chance sur 88772 de mourir noyé et 1 sur 91994 de mourir dans un incendie ! « La course à pied n’est pas plus dangereuse qu’un autre sport, indique le cardiologue Martin Juneau, directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal. Tous les efforts violents ou intenses, qu’il s’agisse du vélo, de la natation ou même des relations sexuelles, peuvent mener à une mort subite. Le risque est un peu plus élevé que lorsque vous êtes assis dans votre salon, parce que le cœur est davantage sollicité, mais c’est infime ». Dans les faits, rarement les crises cardiaques surviennent lors d’une activité physique. « Cinq à sept pour cent des accidents cardiaques (mortels ou non) arrivent après un exercice et touchent en grande majorité des personnes sédentaires, précise le Dr Juneau. C’est le cas typique du pelleteur du dimanche. Chez les personnes en forme, c’est extrêmement rare ». Chez les moins de 35 ans, la mort subite est avant tout liée à des malformations cardiaques congénitales et, après 35 ans, à la maladie coronarienne.

La rumeur veut que le « sprint » à l’arrivée soit particulièrement dangereux. Près de la moitié des morts subites surviennent d’ailleurs en fin de course, ont remarqué les chercheurs de l’Université de Toronto, qui conseillent d’éviter le « sprint final ». Le cardiologue Martin Juneau ne partage pas cet avis. « Le sprint final équivaut à l’exercice intermittent à haute intensité, ou l’entraînement par intervalles. C’est excellent pour un développement efficace et rapide des capacités cardio-vasculaires (deux fois plus que l’entraînement continu !), à condition d’être déjà entraîné ». Si on part de zéro, on opte pour l’entraînement en continu ou, à tout le moins, pour une intensité plus légère. L’entraînement demeure la clé. « Si on participe à un marathon, mieux vaut s’entraîner intelligemment », indiquent des chercheurs de la Harvard School of Medecine, cités dans la Harvard Gazette. Après avoir mené des tests sur des marathoniens, ils ont remarqué que leur cœur présentait des signes de stress après l’effort. Aucun incident médical lié à cette condition n’a été signalé et rien ne permet de dire qu’il y aurait des effets négatifs à long terme. Les chercheurs ont néanmoins noté que le cœur des athlètes qui avaient couru 72,4 km ou plus par semaine, en guise de préparation, présentaient moins de signes de stress que celui des coureurs moins entraînés (56 km ou moins/semaine).

Tous s’entendent pour dire que les bénéfices de l’activité physique dépassent largement les risques. De nombreuses études démontrent qu’on réduit de façon marquée le risque de crise cardiaque en bougeant. « Même après un infarctus, vous diminuez votre risque de récidive de 20 à 25 % si vous êtes actif », souligne le Dr Juneau. « L’exercice est un excellent protecteur contre l’infarctus du myocarde quand il est pratiqué régulièrement, mais ce n’est pas une panacée, souligne le Dr Juneau. Certains font du sport, mais ils mangent mal, fument ou font de l’embonpoint. Ils ont toutes sortes de mauvaises habitudes, mais se pensent immunisés parce qu’ils font du sport. Il faut adopter de bonnes habitudes de vie ».

Symptôme à surveiller

Lourdeur ou serrement au milieu de la poitrine à l’effort (qui disparaît après). La douleur peut irradier au bras gauche ou non. On cesse l’activité et on va consulter. Par contre, si on a un pincement vis-à-vis du sein gauche, c’est probablement un muscle thoracique.

Une évaluation avant de courir ?

Si on a plus de 40 ans et qu’on veut s’entraîner intensément. À tout âge, si on présente des facteurs de risques (obésité, diabète, hypertension).


Voir en ligne : Cyberpresse



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