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Marathon du Médoc


Publié le samedi 11 septembre 2010 à 00h00min

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Bonjour à tous

Vendredi matin, Antoine et moi prenons la route vers le Médoc, direction l’aéroport de Bordeaux ou nous passons chercher nos amies allemandes, Beate et Martina. Le soleil nous aura accompagné durant tout le trajet. Nous arrivons à Vertheuil en Médoc sur le coup de 15h. C’est là, en effet, que nous logerons dans une chambre d’hôtes. Nous sommes idéalement situés, à environ 8 km du départ et 25 km de la pasta-party. Après une rapide présentation des propriétaires, nous nous retrouvons devant un bon gâteau et une bouteille de champagne rosé afin de fêter l’anniversaire de Beate. Nous trinquons en disant "Alain Prost" (*). Nous partons ensuite vers Pauillac pour le retrait des dossards. J’y retrouve, entre autres, mon entraîneur qui présente ses prochaines courses organisées par SDPO. Quelques emplettes plus tard, passage au bercail pour y déposer nos affaires puis en route pour la pasta-party. Cette année, nous serons accueillis au château de Lamarque, ancien château fort chargé d’histoire. Nous y retrouvons les copains du club. C’est dans ce très beau cadre que la fête aura lieu. En clôture, nous aurons droit à un mini-spectacle ponctué d’un superbe feu d’artifice. Retour dans nos pénates vers 0h pour une bonne et courte nuit de sommeil avant d’affronter, le lendemain, le marathon traditionnellement appelé le plus long du Monde.

Samedi matin, réveil à 6h30. Le beau temps annoncé est bien là et le soleil commence déjà à poindre à l’horizon. Petit déjeuner copieux, il faut prendre des forces. Je ne sais pas pourquoi mais je pressens que nous allons passer un certain temps sur le bitume. Vers 8h, nous prenons la direction de Pauillac. C’est déjà l’effervescence sur place, difficile de se garer. Antoine trouve, malgré tout, une place un peu éloignée de la ligne de départ. Ce n’est pas bien grave, nous ferons un peu de marche supplémentaire. Nous voilà avec notre accoutrement, appareil photo en bandoulière, sur la place avec tous les autres déguisés. Cette année, le thème est les personnages de BD. Je serais donc en Lucky Luke, l’homme qui tire plus vite que son ombre (pour l’occasion, ça sera plutôt l’homme qui boit plus vite que son ombre). Pour nos 2 amies et Antoine, ils seront affublés des costumes de Minnie et Mickey. Je rejoins maintenant le groupe pcap ou j’ai rendez-vous avec quelques amis (Peter Pan, Yakari, Lara Croft, Robin des Bois, la superbe Wonder Woman, plus vraie que nature, Obelix, Jules César, SchtroumpfKéké et Petitrenardbleu s’y côtoient allégrement).

Le parcours

Course sur route sur une seule boucle, une au nord de Pauillac, l’autre au sud. Le parcours, émaillé de plusieurs faux plats, compte plusieurs portions de graves (sentiers dans les vignes) et des petites côtes. Il traverse 59 châteaux viticoles, ou sont servis les fameux ravitaillements en grands crus de bordeaux. Ravitaillement traditionnel (eau, glucose) et "spécial" (bordeaux, huîtres, entrecôte, fromage).

La course

Après quelques animations, le départ est donné à 9h30. Environ 8500 courageux vont braver ce redoutable défi. Nous mettrons presque 10 mn à passer la ligne. On part pratiquement en marchant. Le long flot de concurrents s’égrène sous les applaudissements d’une foule nombreuse et joyeuse. C’est aussi le défilé des déguisements et des chars. Certains font preuve d’énormément d’imagination. Je pars avec tout le groupe pcap mais assez vite, nous allons nous effilocher et prendre notre rythme de croisière. Les dégustations en vin commencent à se faire attendre mais depuis l’année dernière, nous en connaissons la raison : suite aux nombreux bouchons de début de course des années précédentes, il en a été décidé ainsi afin de fluidifier le flot des coureurs. Vous me direz : des bouchons dans le Médoc, quoi de plus normal. Ca y est, c’est enfin la délivrance. Le 1er verre de ce doux breuvage nous est servi. Ça tombe bien, il commençait à faire chaud. Nous alternons les ravitaillements œnologiques, en eau et en glucose. Il faut quand même penser à aller au bout. Mais avec l’expérience (en course à pied et en buvette), ça devrait passer.

De nombreux orchestres jalonnent le circuit, quelques groupes de danse également. Contrairement à l’année dernière, je l’ai prémédité : aucun test oeno-sportif n’allait m’échapper. Sous réserve, bien sur, d’être quand même en état de courir. Au km26, ça sera au tour du ravito le plus attendu du marathon : Lafite Rothschild. Puis arrive la cote devant le château Cos d’Estournel, à mes yeux, le plus beau. Je rejoins le groupe pcap qui se reforme, au complet, au km32 pour accompagner Petitrenardbleu. Réunion qui sera de courte durée. En effet, à cause des barrières horaires, je ne souhaite pas jouer avec le feu et décide d’accélérer pour assurer le coup. Et, à partir de là, ça va être l’apothéose. Les tests s’enchaînent au rythme d’un tous les 2 km, voir parfois tous les km. En plus, nous aurons droit aussi au jambon de Bayonne (37 ème), huîtres (38 ème), entrecôte (39 ème) et même glace (41 ème). Nous devions y trouver également de la bière mais quelques farceurs auront cru drôle de la finir avant notre passage. Qu’à cela ne tienne, j’en boirais une dès la ligne franchie. Justement, puisque l’on parle d’arrivée, mon tour viendra dans le très bon chrono de 6h23’. Je serais classé 5533 ème sur 6833 survivants. Mention spéciale pour Geneviève-Cléopâtre qui boucle son 1er Marathon sur un parcours et avec des conditions météo pas faciles.

Épilogue et impressions

Remise de la médaille, du sac à dos et de la bouteille de vin. On traîne un petit peu puis retour à Vertheuil en Médoc. Une bonne douche réparatrice et une séance à la piscine du gîte plus tard, nous allons dîner avec nos hotes qui nous ont préparé pour l’occasion, un très bon repas. Toutes ces émotions nous ont donné faim. Nous regagnons ensuite notre chambre ou nous tombons assez rapidement dans les bras de Morphée. Sûrement l’air marin nous aura joué des tours. Le lendemain, après un léger décrassage, pique-nique improvisé à Soulac sur Mer, balade en bord de mer puis, dans la soirée, repas à Pauillac dans un restaurant de fruits de mer. Quelques "Alain Prost" plus tard, il est quand même temps de rentrer au bercail. D’un autre coté, je n’ai pas à m’inquiéter, je pourrais dormir, c’est Mickey Mouse qui conduit. Lundi matin, nous reprenons le chemin de l’aéroport pour y déposer nos amies puis regagnons Paris, presque à regrets, avec plein de souvenirs dans la tête. Encore un beau we de sport qui vient de se terminer. Au final, une belle rencontre pcap, même si avec certains, ce fut vraiment succinct. Pour conclure, je dirais que j’ai sillonné un peu les marathons français et internationaux. Et j’en arrive à la même conclusion que les organisateurs du Médoc : ce marathon est unique au Monde.

(*) En allemand, "à la votre" se dit "Prosit". Notre ami Antoine, dans un élan quelque peu franchouillard, a créé pour l’occasion, l’expression pour trinquer, "Alain Prost". Attention, marque déposée, ne pas utiliser sans l’autorisation de son auteur.

Portfolio

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Messages (1)

  • Trés chouette ton c/r Patrick. Tu as bien profité du liquide local et des ravitos ... Et les photos sont trés belles. J’espère qu’un jour nous aurons l’occasion d’Alain Prost sur une autre course festive :))) bonne continuation et je suis certaine que tu vas faire péter (pas le bouchon) mais le chrono à Florence.
    Au plaisir de te revoir.

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